image logo RVB

Un héritier du tropicalisme, un Lillois à Syracuse, de la pop intime ou rageuse : notre programme musical d'avant l'été

Curryman II/ Rogê, Bertus import, 2024

Héritier de la Musica Populeira Brasilia (MPB) et du Sambalanço (ou quand la samba se mélange au funk), Rogê incarne le renouveau de la musique brésilienne. Exilé aux Etats-Unis, le carioca s’est entouré du légendaire Arthur Verocai pour les arrangements de cordes et du guitariste new-yorkais Thomas Brenneck dont on connait le goût pour la soul millésimée. Ce casting de haute volée nous offre une musique toute entière dédiée au Brésil, aux origines de la samba (l’Angola) et sa portée politique. Le tropicalisme contemporain au plus près des oreilles.

 

Henri Salvador est un voyou / Voyou, Sony music , 2025

Le Brésil inspire aussi les artistes hexagonaux comme Voyou, grand admirateur de Henri Salvador et de rythmes sud-américains. Et le lillois Thibaud Vanhooland aka Voyou a tout bon avec ce bel hommage au Guyanais à la voix douce. Voyou, musicien accompli, fait sien le répertoire de Salvador tout en élégance et réappropriation orchestrale et lui confère une nouvelle jeunesse.

 

De l'autre côté / Laura Cahen, Pias, 2025

Dire que l’on avait hâte de découvrir le nouvel album de Laura Cahen frise l’euphémisme tant son précédent avait fait l’unanimité. Et à l’arrivée aucune déception : la voix cristalline est toujours gracieuse et la poésie des textes parle plus que jamais à l’intime pour nous conter une histoire d’amour impossible entre deux jeunes femmes dans un monde en feu. Résolument pop et moderne.

 

Megaphenix / Mustang, Wagram 2024

Cinquième album pour l’un des groupes dont l’importance dans la chanson française est inversement proportionnelle à son succès. Ce qui fait une nouvelle fois la sève de ces morceaux est l’alliance d’une des plus belles plumes hexagonales avec un sens des mélodies indéniable. Les textes en français de Jean Felzine manient un humour cru et sont d’une rare musicalité. La preuve en images ci-dessous avec le très beau « Aéroport » qui invite Arthur Teboul dans le cockpit.