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A l'occasion de la superbe exposition Ya Rayi ! proposée par l'Institut du Monde Arabe à Toucoing, nous vous proposons un focus sur la reine du Raï et des précieuses ressources pour préparer votre visite.

 Véritable icône, Cheikha Remitti fut une chanteuse sans tabou qui a inspiré des générations d'artistes après elle. Pionnière du raï trab, celui des origines rurales, auteure copiée, parfois volée, Cheikha Remitti était une femme libre, véritable monument de la culture algérienne.

Disparue en 2006 et finalement reconnue à la hauteur de son immense talent, elle est une source d’inspiration pour de nombreuses chanteuses. Son répertoire très riche compte environ 200 chansons qui portent l'empreinte de sa voix rocailleuse et grave. Son style unique est immédiatement reconnaissable : elle savait mieux que quiconque scander, pétrir des poèmes souvent provocants, entrecoupés de mots français (J'en ai marre, j'en ai marre).

Cette artiste nous vient de l’ouest algérien, d'une région appelée Oranie, berceau du raï. Elle est devenue célèbre en 1954 avec la sortie de Charrag, Gatta, son deuxième disque, irrévérent et sensuel. Remitti a également su s’adapter à l’air du temps en modernisant son répertoire selon les envies de son public, et, à la fin des années 1990 avait tenté des expériences, comme dans Sidi Mansour (1994) avec Robert Fripp. Enfin, Cheikha Remitti était une grande féministe et défendait le sort réservé aux femmes de sa génération.

Pour en savoir plus sur l'exposition Ya Rayi ! :

Enfin, pour tout savoir le raï, ne manquez pas cette série documentaire sur le sujet :