Elles sont très nombreuses à Tourcoing entre 1860 et 1960.  

Ses membres tous amateurs de musique sont issus de la classe moyenne ou ouvrière. A Tourcoing, elles ne dépendent pas des usines et toutes les professions y sont représentées : ouvriers, artisans, commerçants... Elles sont parfois soutenues par un ou des industriels qui adhèrent en tant que membres honoraires ou aident à l’achat d’instruments, d’uniformes ou aux déplacements en échange du titre de président d’honneur.

Dans presque tous les cas, hormis les quelques formations paroissiales, le siège social et le lieu de répétition sont situés dans un café ou un estaminet.

Leur fonctionnement s’inspire assez largement de celui d’un cercle (la loi de 1901 sur les associations n’existent pas encore). Il s’agit de pratiquer un loisir : la musique et de bénéficier de la  fraternité entre les membres. Elles sont composées de membres actifs et de membres honoraires. Ces derniers  payent une cotisation plus ou moins importante et peuvent assister aux soirées musicales et aux concerts privés. Certaines de ces soirées sont exceptionnellement ouvertes aux spectatrices.

On distingue deux sortes de sociétés musicales : la société vocale, chorale ou orphéon (chœur d’hommes) et la société de musique instrumentale orchestre d’Harmonie ou fanfare. Les premières sont les plus nombreuses, le chant est à la portée de tous, les instruments coutent chers.

Les répétitions ont lieu sans spectateurs mais ces sociétés se produisent souvent, elles sont les éléments festifs animant la ville et les quartiers. N’oublions pas qu’avant l’invention de la radio il été impossible d’écouter de la musique sans aller au concert ou pratiquer en famille.

 

Affiche, 1927.                                                                 Procession du 15 août à Tourcoing fanfare en tête

Archives municipales de Tourcoing,  6Z7.                Archives municipales de Tourcoing, série Num.

 

Pour la majorité de ces sociétés, la compétition et la participation aux concours sont importantes. Au même titre que nos clubs sportifs contemporains, elles permettent un rayonnement national voir international de la ville. Le retour des vainqueurs est l’objet de manifestations festives importantes.

 

Orphéon des Travailleurs défilé retour du concours de Provins arrivée du cortège devant l'hôtel de ville 1928.

Archives municipales de Tourcoing 17 Z 24

Les concerts et le banquet de la sainte Cécile, patronne des musiciens sont avant la seconde guerre mondial un événement annuel extrêmement important.

 

Menu du banquet de Ste-Cécile de L’Orphéon des travailleurs, 20 novembre 1909.

Archives municipales de Tourcoing, 17 Z 42.

 

La première société chorale attestée à Tourcoing est créée en 1851 par le chantre de l’église St Christophe Jean Baptiste Desbonnet et composée de 8 musiciens, elle sera suivi en 1852 par la création de l’orphéon « Crick-sicks ».

Edouard Agache tambour de l’Harmonie                Inauguration du bassin des eaux de la Lys en 1863 sur la Grand Place de

Municipale, 1867                                                          Tourcoing. On distingue devant l’hôtel de ville sur une estrade l’Harmonie

Archives municipales de Tourcoing, 14 Fi 1             C’est une des plus anciennes photos de cet orchestre.

                                                                         Archives municipales de Tourcoing, 14 Fi 1            

Dans un orchestre d’Harmonie, il n’y a normalement que des instruments de bois, de cuivre et des percussions bien qu’à Tourcoing, il y ait une contrebasse en 1867. On voit sur la photo que le musicien ne porte pas d’uniforme et que de surcroit ce devait être assez difficile pour lui de participer au défilé !

 

M. Vananbeck, contrebasse de l’Harmonie municipale en 1867

Archives municipales de Tourcoing 14 Fi 74

On parle d’orchestre de fanfares si, mis à part quelques percussions, il n’y a que des instruments à embouchure et en cuivre.

On comprend alors la nécessité d’adaptation des partitions d’œuvres symphoniques et la particularité requise pour les compositions originales.

Ces trois types de formations peuvent être appelés des orchestres mais le terme sera peu à peu exclusivement dévolu à l’orchestre symphonique. On parlera donc plus souvent pour les deux autres d’Harmonie et de Fanfare.

Au début du 19ème siècle, le répertoire disponible est essentiellement d’origine militaire et assez restreint. Peu à peu grâce à des transcriptions et des arrangements adaptés, les musiques d’harmonie accèdent à des partitions symphoniques, d’opérette ou d’opéra-comique.

 

Concert de l’Harmonie municipale dans le kiosque

De la Grand Place vers 1900.

Archives municipales de Tourcoing, série Num

 

Cet orchestre d’Harmonie est depuis toujours composé de musiciens bénévoles de haut niveau. La formation a animé la vie musicale de la ville en donnant régulièrement des prestations. En tant que représentant de la ville, il lui faut  également participer à des concours et ramener des prix.

 

Vue du kiosque de la Grand'place lors du concert du 14 juillet vers 1900

Archives municipales de Tourcoing, série FI fonds Vanneufville.

 
La Société philharmonique de Tourcoing,  Société philharmonique de la Garde nationale. 1805-1853

Nous ne pouvons pas donner de date exacte pour la création de cette formation mais nous savons qu’elle est attestée en 1805 sous l’appellation de « Société philharmonique » dans un registre de caisse que possédait Jules Rosoor où il est mentionné une dette contractée le 15 août 1805.

L’orchestre était régulièrement invité à se produire dans d’autres villes ou à recevoir d’autres formations,  à titre amical ou lors de concours.

En 1820, la ville de Tourcoing organise son premier concours musical.

La Société philharmonique a également un rôle philanthropique. Des concerts sont organisés régulièrement au profit des plus démunis.

En 1853, la Philharmonie est dissoute par le maire Louis Wattinne pour n’avoir pas prêté son concours à l’administration le jour de la fête de l’Empereur.

La musique municipale de Tourcoing 1853-1882 ; 1888-1900.

 Après la dissolution certains des musiciens continuent de se réunir pour pratiquer la musique au café « La Balance », sur la Grand Place, sous la direction de Jean-Louis Rosoor. C’est ce dernier qui va initier la création d’un nouvel orchestre appelé Orchestre d’Harmonie municipale. Celui-ci sera attaché au corps des sapeurs-pompiers tout comme la philharmonie dépendait de la Garde nationale.

En 1882, les musiciens ne se présentent pas à la  distribution des prix des écoles communales laïques car les convocations sont arrivées trop tard. Le maire en colère décide à nouveau la dissolution de l’orchestre. Certains musiciens se regroupent et créés une nouvelle formation qui porte le nom d’Harmonie Tourquennoise.

Après 6 ans de silence, le 10 août 1888, le Conseil municipal  décide de reformer une musique avec

L’Harmonie municipale 1900-1989

En 1900, les statuts sont modifiés : la « Musique Municipale » devient « Harmonie Municipale ». A cette époque, elle compte une centaine de membres.

Le 15 août 1920, elle participe, à Lille, à la création du « Couronnement de la Muse » sous la direction de son compositeur Gustave Charpentier.

 

Harmonie municipale en train de jouer sur la gde place de Bruxelles

Le 21 juillet 1929

Archives municipales de Tourcoing 6 Z 8.

 

L’Harmonie municipale sur le perron de l’hôtel de ville, avec les uniformes de 1933.

Archives municipales de Tourcoing, série Ph vrac.

 

Les 7 et 8 juillet 1956 ont lieu les Fêtes du Centenaire de la création de l’Harmonie. De multiples manifestations sont organisées dans toute la ville : cortèges, rencontres sportives, feux d’artifices. Toutes les autres sociétés musicales participent aux festivités.

 

Programme du centenaire de l'Harmonie municipale 1956

Archives municipales de Tourcoing, série Z.

 

Les Crick-sicks ou  société orphéonique tourquennoise.

 

 

La société des Crick-sicks est un orphéon ou société chorale, c'est-à-dire que ses membres pratiquent le chant sans musiciens,  c’est en fait un chœur d’hommes non professionnels.

A Tourcoing, en 1840, M.Schmidt, directeur de la Philharmonie de Tourcoing initiateur de l’école de musique met en place les premiers chœurs non structurés.

En 1842, Elie Brun-Lavainne qui lui a succédé présente des chœurs exécutés avec orchestre par quelques élèves de l’Ecole académique. Ces derniers sont bientôt désireux de poursuivre leur pratique du chant et de s’organiser.  En 1842, quelques élèves de l’Ecole académique  se rassemblent pour répéter dans deux estaminets : au café de la Cloche, rue de la Cloche et chez la mère Gilain (grand-mère de Jules Watteeuw), rue Saint-Jacques.

Avec un tel entourage familial, c’est donc en 1865, à l’âge de 16 ans,  En 1865, Jules Watteeuw intègre l’orphéon à la place de second ténor. C’est là également qu’il se liera d’amitié avec Gustave Charpentier qui rejoint la société en 1885.

 

Photographie des 29 membres fondateurs de l’orphéon Crick-sicks. Cette photo a probablement été réalisée lors de la  remise de la bannière en décembre 1856. Au premier rang le 5ème en partant de la droite Jules Leblan, à ses côtés Jean Louis Rosoor et Henri Dupret. Archives municipales de Tourcoing extrait de Jules Rosoor, « La musique à Tourcoing depuis le commencement du siècle », Tourcoing : Rosoor-Delattre, 1891, 127 Z.   

 

En avril 1852, les Orphéonistes « Cricks-Mouils » de Lille, font à Tourcoing une prestation fort remarquée. Afin de pouvoir se produire également en public, les deux groupes de chanteurs tourquennois fusionnent en une même formation dont la direction est confiée à Louis Rosoor alors  directeur de l’Académie de musique.

Ils choisissent comme nom, les Crick-sicks, s’inspirant de celui du groupe lillois dont ils gardent le premier mot  « Crick » qui serait issu  de l’interjection militaire « cric-crac » auquel ils ajoutent le mot sicks dérivé du mot zigue qui signifie « gaillard ».

Selon la définition de Jules Watteeuw : « les orphéonistes tourquennois, auxquels le nom de Mouils ne sonnait pas bien à l’oreille, songèrent à conserver le mot Crik et à suppléer au second en le remplaçant par zigue, qui signifie gaillard… puis rime et crick-sicks ».

Ils se produisent pour la première fois en public  à Tourcoing, le 18 juillet 1852 dans le jardin du

« Petit château » au hameau du Chêne Houpline. C’est un succès.

Les répétitions ont  lieu à l’estaminet La Cloche puis Au damier, rue Nationale.

Les Orphéonistes de Tourcoing  commencent à se produire dans plusieurs concours et sont accueillis avec scepticisme et railleries par les autres sociétés plus anciennes et plus aguerries. Peu à peu, les Tourquennois viennent occuper la première marche des podiums et commencent à remporter de nombreux prix, dont celui de Courtrai le 17 septembre 1854 où ils obtiennent la Palme de la meilleure exécution.

Le journal local « La Chronique » publie, à cette occasion, un article très élogieux :

" Aux Orphéonistes de Tourcoing appartiennent les plus belles palmes ils ont eu les honneurs de la journée et ont excité une admiration générale. Tourcoing peut maintenant lutter avec les meilleures sociétés de chœurs qui existent. "

Ils obtiennent ensuite une médaille d’or au concours de Lille du 17 juin 1855 au fil du temps leur réputation grandit ; une souscription est d’ailleurs lancée en 1856, pour l’achat d’une bannière.

 

A droite, Jules Leblan président, Jean Louis Rosoor (assis) directeur et Henri Duprez avec la nouvelle  bannière en 1857. Ambrotype.  Archives municipales de Tourcoing, série Fi. 

Sur cette bannière rouge brodée d’or, on peut lire la devise de l’orphéon « Emulation-Concorde-Persévérance » ainsi que « Tourcoing aux Orphéonistes » et la date du 6 juillet rappelant leur victoire à Gand.

Au tout début, les Crick-sicks  ont une particularité par rapport aux autres chœurs ils ne sont que 29 et au lieu de s’installer  sur deux ou trois rangs, ils forment un demi-cercle sur un seul rang.

D’après Elie Brun-Lavainne, leur supériorité, à cette époque, vient de la parfaite égalité des voix sans qu’aucune ne domine et à un respect strict de la partition.

Parallèlement à leurs prestations aux concours les Crick-sicks organisent également des concerts et des soirées musicales au cours desquelles l’orphéon  ne se produit pas mais encourage les prestations individuelles des membres et la venue d’autres artistes.

 

Création du statut de membres honoraires donnant le droit d’assister aux soirées musicales « dont une pour Dames » 1860

Archives municipales de Tourcoing, série I vrac.

 

 Programme d’une soirée musicale organisée par les Crick-Sicks 1860

 Archives municipales de Tourcoing, série R vrac.

 

En 1865, les Crick-sicks décident de créer un Cercle, c'est-à-dire un lieu où vont pouvoir se réunir les amateurs de musique et d’orphéons. Il n’est possible de fréquenter ce  « club » qu’après avoir obtenu l’accord des responsables. Ce « Cercle orphéonique » était situé Petite Place ( actuelle  place Charles et Albert Roussel actuelle).  Il y avait à l’étage une vaste salle qui accueillait des concerts et des soirées musicales.

Régulièrement leurs différents succès sont l’objet de grandes réjouissances populaires. Tels les sportifs vainqueurs de notre époque, ils sont ovationnés et accueillis par la population comme des héros à leur retour des concours. Une des plus belles fêtes se déroule à leur retour de Senlis où ils ont obtenu le premier prix du concours avec « le chant des buveurs ». A la réception de l’Hôtel de ville, ils chantent une composition particulière en patois local « l’concours d’senlis » de Désiré Beseme dit Muchausa.

 

Gravure représentant le retour du concours de Senlis, extrait du programme anniversaire du 50ème anniversaire, Archives municipales de Tourcoing, 2 S 72. 

 

Le 50ème anniversaire des Crick-sicks en 1902 donne lieu à de  multiples manifestations réparties sur 3 jours sous l’appellation de « Fêtes musicales ». C’est le compositeur Jules Massenet, président d’honneur qui conduit le banquet.

 

Affiche du programme des « Fêtes musicales » du cinquantième anniversaire des Crick-sicks Archives municipales de Tourcoing, 2 S 72.

 

A cette époque les répétitions ont lieu au théâtre Concordia rue Carnot.

Le 9 mai 1911, la société des Crick-sicks se voit reconnue officiellement par le Ministère de l’Instruction publique qui lui accorde une subvention. Aussi l’orphéon peut-il maintenant s’appeler « Société Nationale des Orphéonistes Crick-sicks ».

1852-1912. Les Crick-sicks ont 60 ans.

Le 6 octobre 1912 de grandes fêtes sont organisées pour célébrer cet anniversaire. Un concert a lieu dans la salle des fêtes de l’hôtel de ville. Plusieurs artistes rendent hommage à l’orphéon, la prestation de la cantatrice du théâtre municipal Raymonde Weykaert est particulièrement remarquée.  Laurent de Rillé,  grand promoteur des orphéons est venu, malgré son grand âge, diriger une de ses créations et présider le banquet à la place de Jules Massenet décédé en août. A cette occasion un nouvel insigne est créé.

 

Arrivée des spectateurs au Théâtre municipal.

1ère page du programme de la soirée annuelle des Crick-sicks. 1909.

Archives municipales de Tourcoing, série Fi

Lors de la Première guerre mondiale. Une grande partie des membres du chœur est mobilisée.

14 chanteurs ne reviendront pas, leur nom figure sur une plaque commémorative actuellement conservée au Centre d’Histoire Locale.

La première assemblée générale d’après-guerre aura lieu le 12 juin 1919. Les répétitions recommencent petit à petit toujours sous la direction de Joseph Duysburgh au fur et à mesure du retour des soldats. Elles ont lieu dans un local provisoire au café Deconnynck.

 C’est lors du concert de Sainte Cécile 1921, que l’on peut considérer que les activités de l’orphéon ont  totalement repris.

L’anniversaire de 1922 et ses festivités marquent les 70 ans de la société mais aussi le symbole de la solidité de l’orphéon. A noter la présence de Marc Delmas, Grand prix de Rome, Roger Debonnet violoniste et 1er prix du conservatoire de Paris donne une prestation remarquée.

A la demande du marquis de Polignac, président du comité olympique, les Crick-sicks participent à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris de 1924, le 5 juillet au Stade de Colombes avec la chorale suédoise d’Upsal et la chorale de Prague.  Polignac dit : « Votre société est la seule qui puisse, en cette circonstance, soutenir le renom musical de notre pays et nous vous demandons de nous accorder votre bienveillant concours ».

 

Les 8 et 9 juin 1930, l’orphéon quitte Tourcoing afin de participer au concours d’Alger  où il reçoit le 1er grand prix d’exécution. A leur retour d’Algérie les chanteurs se dotent d’un accompagnateur pianiste permanent Robert De Leersnyder.

Archives municipales de Tourcoing, série Fi

Lors du concert de Gala du 2 mars 1937, l’orphéon exécute en présence de l’auteur une œuvre inédite d’Albert Roussel Le Bardit des Francs.  

Le récital du 30 mars 1939 est la dernière prestation du groupe avant la déclaration de guerre, 36 sociétaires sont mobilisés dont le président Albert Six-Thiriez. Bon nombres d’autres Crick-sicks quittent Tourcoing.

Soucieuse de garder un lien avec ses membres, un périodique est créé « Le revue de guerre » qui est envoyé à chaque soldat.

A la fin de la guerre, ils continuent à participer à d'importantes célébrations. À Ypres, ils chantent pour la Famille royale Belge et à Bruxelles, pour l'Ambassadeur de France. En plus des compétitions ils se produisent régulièrement en Europe notamment en Allemagne favorisant ainsi un jumelage actif avec le chœur d'homme de Bottrop

En 1952, ont lieu les fêtes jubilaires organisées à l’occasion des 100 ans de la société. De nombreuses festivités sont organisées durant toute l’année avec comme point culminant les 5 et 6 juillet où a lieu un fastueux cortège dans les rues de la ville.

                                                                  Programme des festivités du centenaire des Crick-sicks

                                                                 5 et 6  juillet 1952

                                                                Archives municipales de Tourcoing, 13W491.

 

Les Crick-sicks en 1952 lors du Centenaire

 Archives municipales de Tourcoing Série Fi

Après 100 ans d’usage la bannière de 1856 récupérée auprès de la municipalité  est remisée et c’est une toute nouvelle bannière qui est  remise aux Crick-sicks en 1957 à l’occasion de la Sainte Cécile.

L’orphéon, toujours actif au sein de la cité, décide de participer à la mise en œuvre du nouveau  carillon alors en construction en 1961 en offrant  la cloche numéro 13, baptisée « Alberte », (une fa dièse de 130 kg) dont les parrain et marraine sont le président, Albert Scholaert et Madame Six-Thiriez, épouse du président d’honneur.

En 1970 l’orphéon est la première chorale d’homme à se produire dans l’émission  « Les musiciens du soir » diffusée sur le 1ère chaîne de l’ORTF.

En 1971, c’est Henri Leconte qui succède à M. Scholaert à la présidence de l’orphéon.

En 1977 un premier disque est réalisé suivi d’un second moins d’un an plus tard.

En 1987, les Crick-Sicks accueillent un nouveau directeur, le violoniste Hugues Alavoine, qui insuffle aux 70 choristes, une nouvelle dynamique.

Le siège de la société se trouve au Conservatoire de Tourcoing grâce à l’action de Bruno Membrey qui leur offre un espace de répétition.

Une partie des Crick-sicks en 1990

Archives municipales de Tourcoing, Série Fi

En 1992, sous la présidence de Jean Marie Vanhoutte, l'Europe est mise à l’honneur pour le 140e anniversaire. Les Crick-sicks organisent à Tourcoing un festival  choral européen où onze pays sont représentés. Ils y interprètent l’hymne européen en compagnie de quatre solistes.

                                                                                                     

Archives municipales de Tourcoing, 91 W 27.

Toujours très active malgré ses 168 ans la société orphéonique des Crick-sicks donne encore de nombreux concerts en France et en Europe. Leur répertoire varié est aussi bien profane : chœur d’opéra, musique viennoise que religieux. Contrairement au chœur d’origine, Ils sont maintenant souvent  accompagnés par l'orchestre des jeunes élèves du conservatoire de To